|
 |
|
Historique de la Guinée |
|
|
|
|
|
 |
|
Discours programme du CNDD, incarné par le nouvel homme fort du pays Moussa Dadis CAMARA |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Guinéens et Guinéennes,
Le peuple de Guinée a enregistré le 22 décembre 2008 à 18 heures 50 le décès d’un de ses valeureux fils, le Général Président Lansana Conté.
Suite à l’organisation d’obsèques dus à son rang, le peuple et la communauté internationale l’ont accompagné à sa dernière demeure. Au nom du peuple de Guinée, je saisi encore une fois l’occasion pour adresser à sa famille et à toute la nation guinéenne mes condoléances les plus attristées, que son âme repose en paix.
L’Armée guinéenne consciente de la gravité de la situation politique et socio-économique du pays a décidé de prendre en charge la destinée du pays sans effusion de sang.
Guinéens et Guinéennes,
Le peuple de Guinée a vécu une série de crises économique et sociale sans précédent : vous en avez été les témoins.
Il vous a donné la preuve du besoin de changement qui l’anime : vous en êtes les interprètes.
Notre jeune démocratie, a été mise à l’épreuve pendant ces moments difficiles, mais, grâce à la vaillante Armée guinéenne elle a retrouvé sa vitalité et démontré sa maturité : vous en serez les garants.
Assurément, les Guinéens ont tenu à rejeter sans ambiguïté une pratique dépassée du pouvoir. Ils ont aussi exprimé un choix porteur d’espoir, mais pétri d’exigences.
Exigence pour l’Armée d’honorer et de respecter les engagements pris devant le peuple guinéen pendant les moments difficiles.
Exigence d’efficacité, de progrès et de maîtrise, inscrite dans la durée, par la méthode de travail que je vais assigner au gouvernement, parce qu’à mes yeux, elle conditionne l’efficience de mon action.
Exigence de compréhension, car, notre attitude à l’égard des Guinéennes et des Guinéens doit être du dialogue continu, de l’attention scrupuleuse, de la disponibilité constante.
Exigence de changement enfin, car l’avènement du CNDD a été approuvée par les Guinéens parce qu’elle leur paraît le mieux à même d’incarner leurs aspirations et à amorcer un changement précis, dont il importe de tracer les contours.
L’histoire de notre pays a vu se succéder des phases de confiance et des moments de doute. Le chemin suivi fut incertain, douloureux parfois, exaltant. Chacun de nous sent qu’aujourd’hui nous traversons une période de difficultés. Il nous faut les surmonter.
J’entends à cette fin me saisir pleinement de mes prérogatives pour redonner à notre pays une chose précieuse entre toutes et qui, pourtant, lui a progressivement échappé : un sens – pour conforter son identité et son image mises à nul – et une orientation – pour aboutir à un véritable progrès socio-économique.
Aux Guinéens et aux Guinéennes que vous êtes et qui, au-delà des frontières nous écoutent, je propose un pacte.
· Un pacte fondé sur la préparation des conditions idéales d’organisation des élections libres et démocratiques afin de garantir des libertés individuelles et la solidarité nationale.
· Un pacte de développement économique et social fondé sur la valorisation du travail et la reconnaissance du mérite.
Aujourd’hui, tirant les enseignements de notre expérience du passé, il convient de faire retour à l’esprit d’honnêteté et de solidarité, c’est un état d’esprit.
Cet état d’esprit, il nous faut le conforter chez tous les Guinéens qui servent la nation afin de rétablir les règles de l’éthique et de la morale.
De la base au sommet de l’Etat, du fonctionnaire au ministre, une seule façon d’être, d’agir et de décider, doit prévaloir : celle du service de la nation. Nous sommes des citoyens responsables de l’Etat au service des Guinéens nous leur devons compte, nous leur rendrons compte.
C’est ainsi que l’Etat peut être véritablement l’expression de la nation guinéenne.
La nation guinéenne est non seulement la réalité vivante à laquelle nous sommes tous attachés, mais surtout le lieu où bat le cœur de la démocratie, l’ensemble où se nouent les solidarités les plus profondes. Elle reste le cadre naturel des réformes essentielles dont notre pays a besoin.
Sans attendre, le gouvernement, sous la direction du Premier Ministre, Chef de gouvernement, doit mettre fin à certaines situations intolérables et inextricables, qui résultent des pratiques actuelles qui ont conduit à la détérioration du tissu économique et à la crise sociale dans notre pays.
Guinéens et Guinéennes,
Le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) s’est engagé à travers un programme de réformes politiques, sociales, économiques et financières, à redresser l’économie nationale, moraliser la vie sociale et moderniser l’administration de notre pays. C’est dans cette optique que je me propose de vous livrer dans les grandes lignes notre vision sur le devenir de notre nation.
Guinéens et Guinéennes,
Le CNDD a hérité d’une situation caractérisée par des indicateurs macroéconomiques qui sont au rouge et dont on ne peut donner qu’une valeur approximative à travers le diagnostic qui suit :
1. Un important déficit budgétaire,
2. Une forte progression des dépenses publiques
3. Un secteur des entreprises parapubliques et des sociétés minières inefficace qui présente globalement des résultats négatifs,
4. Une réglementation minière légère et défavorable à l’accroissement des revenus de l’Etat et à une croissance soutenue,
5. Une politique de bradage systématique des actions de l’Etat dans nos sociétés minières,
6. Un déficit de la balance commerciale due à une baisse des exportations se traduisant par une diminution sensible des réserves de changes et une dépréciation de la monnaie nationale.
7. Une pratique d’exonérations abusives entraînant des manques à gagner importants des recettes intérieures.
8. Une dette extérieure importante dont le service est mal assurée du fait du manque cruel de devises.
9. Un chômage endémique des jeunes entretenu par une administration publique vieillissante et dépassée.
10. Une corruption généralisée et des détournements importants de deniers publics.
Face à cette situation difficile doublée d’une crise internationale, il est impérieux de prendre des mesures correctives dans les meilleurs délais.
Dans ce cadre, j’ai décidé de créer et de rattacher directement à la Présidence de la République, un Ministère du Contrôle d’Etat afin qu’il procède dans les prochains jours, à un audit approfondi de la gestion publique, identifie les coupables de malversations et mettre en recouvrement les montants éludés, sans préjudice des poursuites pénales qui en découlent.
Aussi, la révision des accords et conventions minières doit être engagée en accord avec les partenaires et dans l’intérêt de toutes les parties.
Des actions seront entreprises par le gouvernement dans les meilleurs délais afin de résoudre le problème d’approvisionnement des populations en eau et en électricité.
Guinéens et Guinéennes,
L’Etat doit être impartial. Cet impératif s’appliquera aux nominations individuelles qui seront décidées, mais, au-delà, il inspirera l’ensemble des comportements individuels et collectifs des responsables publics. L’Etat doit être plus proche des citoyens, plus accessible, plus efficace.
Guinéens et Guinéennes,
La crainte de l’avenir se fait toujours plus forte. C’est cette spirale qu’il faut briser. C’est ce changement-là que les Guinéens attendent. C’est à cette aspiration que nous voulons répondre. Là encore, l’action du gouvernement s’inscrira dans la durée.
· dans le sens du développement et de la croissance, d’une part,
· dans le sens de la solidarité et de l’égalité, d’autre part.
Trouver sa place dans la société, c’est d’abord avoir un emploi, aujourd’hui, l’emploi est notre priorité. Pour faire reculer le chômage, nous devons retrouver une croissance durable et imaginer ensemble un modèle de développement plus solidaire et plus riche en emplois.
Certes la croissance ne se décrète pas elle se prépare, elle se gagne. Nous n’y parviendrons pas seuls. L’atonie de la croissance est un problème que nous examinerons avec nos partenaires au développement notamment le FMI, la Banque Mondiale, l’Union Européenne et les autres partenaires multilatéraux.
C’est dans cette perspective que nous réaffirmons notre volonté de réaliser à brève échéance, la réforme de la Banque Centrale et la mise en œuvre d’une nouvelle politique monétaire restrictive combinée à une politique budgétaire rigoureuse.
Nous devons réunir les conditions d’une croissance plus vigoureuse dans notre pays.
Pour engager cette politique, il faut d’abord connaître l’état réel de nos comptes publics. Nous procédons à leur évaluation. Les informations déjà reçues laissent penser que la corruption et les détournements de deniers publics ont atteint un seuil préoccupant et qu’il faille les traiter avec dextérité.
J’ai déjà mon attachement à la stabilisation économique et à la réforme fiscale car la fiscalité intérieure et la fiscalité de porte ont fortement fait les frais d’importantes exonérations injustifiées qui ont obéré les finances publiques. Mon objectif est de mettre un terme à ces pratiques et de fiscaliser progressivement le secteur informel tout en réduisant le nombre des impôts. Pour favoriser cette option et arriver à une justice sociale, il faut moins taxer les revenus du travail et supprimer les privilèges indus dont bénéficient d’autres catégories de revenus. Nous passerons progressivement à la généralisation de la sécurité sociale à la Fonction publique et à toutes les autres catégories d’emploi qui ne sont encore pas affiliés.
Pour soutenir la croissance, il faut une fiscalité plus favorable à la consommation et à l’investissement. Je demanderai au Premier Ministre d’intégrer ces perspectives.
Désormais, toutes les marges budgétaires disponibles seront consacrées à encourager les créateurs d’emplois et d’activités, à renforcer la solidarité nationale et à soutenir les couches sociales les plus fragiles.
Guinéens et Guinéennes,
Je m’engage à mettre en œuvre ces différentes réformes, sans délai, dans les directions suivantes :
L’agriculture et la sécurité alimentaire: Un programme rizier sera mis en place dans le pays afin d’atteindre une autosuffisance dans la production locale du riz. Il sera appuyé par une action d’investissements dans toutes les localités aptes à la riziculture avec bien entendue l’assistance et l’expertise de nos partenaires au développement. La Guinée dispose de tous les atouts naturels pour ne pas continuer à rester dépendante de l’importation de riz. En concertation avec les organisations internationales, le gouvernement conduira les travaux nécessaires à l’élaboration d’une loi d’orientation sur l’agriculture. Dans le même esprit, une stratégie de recherche des investissements agricoles et aides sera poursuivie en vue d’une grande équité dans leur répartition. Le gouvernement poursuivra avec détermination la politique d’installation et d’appui aux jeunes agriculteurs.
L’énergie, l’eau et les télécommunications: Le déficit énergétique, celui de l’eau et des télécommunications sont les conséquences de deux faits conjugués : la mauvaise gestion des ressources humaines, techniques et financières et l’absence d’un cadre réglementaire approprié. J’engagerai un programme de privatisation des trois entreprises qui gèrent ce secteur à compter du mois de mai 2009, les Ministres en charge de ces secteurs prendront toutes les dispositions afin que les dossiers soient présentés à temps pour un appel d’offre internationaL.
Les Mines: La Guinée est un pays qui possède les plus grands atouts miniers lorsqu’on compare son potentiel minier à sa population actuelle. Cependant des conventions particulières ont été signées pour l’exploitation de ces mines contre l’intérêt du peuple de Guinée. La quasi-totalité des sociétés minières se sont servies de ces conventions pour abuser des ressources de notre pays avec, bien sûr la complicité de certains membres du gouvernement et cadres du Ministère des Mines et de la Géologie. Cette situation a conduit à la captivité de nos mines et à la sclérose des revenus importants attendus de ce secteur. Aujourd’hui ces conséquences se chiffrent en centaines de millions de dollars de manque à gagner pour le Trésor public guinéen ; c’est pourquoi, je m’engage à procéder à la révision du Code Minier et des Conventions Minières en vigueur. Cette action sera précédée d’un Audit technique, financier et fiscal des Sociétés Minières sur les cinq dernières années et ceci par l’entremise de Cabinets de réputation internationale. De même, la gestion des infrastructures minières fera l’objet d’un bilan détaillé par le Ministère des Mines afin que l’on apprécie objectivement la capacité financière de ces immobilisations et partant, que l’on mette en place un organisme qui en assurera la gestion efficace en partenariat avec des actionnaires et investisseurs étrangers.
L’éducation: Les Guinéens doivent à présent bénéficier d’une couverture sanitaires adéquate et de soins de santé de plus en plus performants. La nécessité de la vulgarisation des soins de santé auprès de toutes les couches sociales reste une priorité du gouvernement. Ce défi m’oblige à prendre en compte tous les aspects du problème qui se rattache aussi bien aux infrastructures et équipements hospitaliers qu’à la formation des médecins. Je m’engage à mettre fin aux pratiques médicales illicites qui coûtent la vie à plusieurs Guinéens par an.
Les infrastructures routières: Un nouveau programme d’investissements routier va être élaboré par le Ministre des Travaux publics avec comme toile de fond le tracé d’une autoroute transnationale à péage et le bitumage des voies d’accès aux principales Préfectures de la Guinée avant la fin 2010. L’entretien routier sera décentralisé au niveau de chaque Préfecture pour faciliter la réalisation des voies secondaires et rapprocher la gestion financière à son objet. Toutefois, la responsabilité des entrepreneurs, et des Bureaux de Contrôle sera désormais engagée pour les dix (10) années qui suivent la réalisation.
L’emploi: La priorité est de créer beaucoup d’emplois en Guinée. C’est la raison d’être de toute l’action gouvernementale. C’est à la fois une exigence immédiate et une œuvre de longue haleine. Tout salarié ayant travaillé 30 ans devrait pouvoir cesser son activité dans des conditions satisfaisantes. Très vite, l’Etat ouvrira une négociation avec les organisations syndicales et patronales pour élargir les possibilités existantes afin de donner des meilleures garanties de retraites et faciliter l’accès des jeunes aux emplois publics et privés. L’emploi doit surtout bénéficier aux jeunes. Quel avenir se donne une société lorsque ses enfants ne peuvent s’insérer dans la vie professionnelle après leur scolarité !
Je m’engage à lancer un programme dénommé emploi de « 10.000 jeunes » qui va répondre à cette priorité absolue. Le Premier Ministre, en liaison avec les autres Ministères concernés et les Sociétés publiques, parapubliques et privées, sous l’impulsion et avec l’aide de l’Etat, seront mobilisés pour que les engagements pris soient tenus. Il faut, dans le même temps, entamer une amélioration significative du niveau des salaires en privilégiant les employés de plus de (20) ans de service qui sont proches de la retraite.
Relations internationales: Au-delà de notre espace national, changer notre avenir, c’est aussi prendre part à l’avenir du monde. Il nous faut partout agir en faveur des droits de l’homme et de la démocratie. La Guinée se doit d’être la voix de ceux qui en sont privés. Rappelons avec force la valeur universelle des droits fondamentaux de la personne humaine. Le gouvernement procédera à un réexamen attentif de tous les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme en vue d’y adhérer. Je voudrais ici rendre hommage à tous ceux qui, militaires, diplomates, médecins ou simples volontaires de l’action humanitaire, contribuent – comme encore tout récemment au moment de la grève générale des syndicats – à la protection des nos populations et à la sauvegarde des droits de la personne. C’est par notre engagement dans le respect de la personne que nous forcerons l’admiration et la collaboration des grandes puissances de ce monde.
La coopération pour le développement: Notre coopération doit désormais avoir pour vocation le développement et la croissance économique éclairée, elle s’appuiera aussi pour ce faire sur les organismes internationaux et régionaux, notamment le FMI et la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UMEOA et les pays ACP. Mais la Guinée engagera l’indispensable réforme de son dispositif de coopération que cette nouvelle ambition appelle.
Défenses et sécurité: La sécurité, la production de notre communauté et de nos intérêts nationaux constituent l’ambition première de notre défense. Notre Armée est un pilier essentiel de l’édifice républicain dans l’exercice de cette mission, mais aussi en raison des nombreuses actions d’intérêt général qui lui sont confiées. Je vais engager un processus de professionnalisation de l’Armée guinéenne ainsi que l’obligation du service militaire pour les étudiants en fin de cycle.
Guinéens et Guinéennes,
En m’adressant à vous, je mesure le poids de ma responsabilité personnelle et de celle de mon gouvernement. Cette responsabilité, je l’accepte, je la revendique même, car elle est au cœur de la relation démocratique et citoyenne que j’ai voulu nouer avec les Guinéens. Mais je tiens à en préciser les termes.
J’entends dire ici ou là que, selon une expression connue, « nous n’avons pas le droit à l’erreur ». Telle n’est pas ma conception, ni mon langage. Nous serons confrontés à des problèmes et à des situations très difficiles, dont l’appréciation et la résolution comporteront des risques et des incertitudes. Ce que les Guinéens attendent de nous, ce n’est pas le discours artificiel et lénifiant de la certitude : c’est la conscience de nos engagements, c’est la fidélité à nos objectifs, c’est l’authenticité de notre parole, c’est l’explication sans faux-fuyants de nos actes.
Nous sommes un peuple adulte, mûri par les épreuves, désireux d’entendre, de comprendre le langage de la vérité. Je serai toujours prêt au dialogue, toujours attentif aux critiques d’où qu’elles viennent, pourvu qu’elles soient inspirées par l’intérêt national. Je négocierai sans doute mais je ne me laisserai pas dévier de mon but.
Guinéens et Guinéennes,
Telle est notre vision du devenir de la nation guinéenne. La tâche n’est pas facile, mais elle n’est non plus impossible, car je suis convaincu qu’avec votre soutien et votre engagement nous pouvons réussir ce programme du CNDD dans l’intérêt supérieur de notre pays.
Je vous remercie.
Vive le CNDD
|
|
|
|
|
|
|
 |
|
Historique de la Guinée |
|
|
|
|
|
|
Sommaire [masquer]
1 Préhistoire
2 La Guinée des grands empires
2.1 sous l'influence de l'empire du Ghana
2.2 L'empire du Mali
2.3 Premiers contacts avec les Européens
3 Naissance de la Guinée moderne (1895-1911)
3.1 Résistances et conquête coloniale
4 La Guinée sous la colonisation française
5 La Guinée indépendante
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Lien externe
Préhistoire [modifier]
Pierre perforée de la région de Feredou (Musée d'Art africain de Dakar)
La Guinée des grands empires [modifier]
VIIIe siècle : Les Nalou et les Baga peuplent la région.
sous l'influence de l'empire du Ghana [modifier]
du IXe siècle au XIe siècle : Le royaume mandingue, vassal de l'Empire du Ghana, s'établit du Haut-Sénégal au Haut-Niger. L'empire du Ghana s'étendit en Afrique de l'Ouest du VIIIe au XIIIe siècle.
Article détaillé : Empire du Ghana.
XIe siècle : Ils sont rejoints par les Jalonkés d'origine mandé.
L'empire du Mali [modifier]
XIIIe siècle : Le légendaire Sundjata Keïta forme un immense empire ayant pour capitale Niani (aujourd'hui un petit village guinéen).
XIVe siècle : L'Empire du Mali connaît son apogée, s'étendant du nord et de l'est de la Guinée à Tombouctou.
XVe siècle : Déclin de l'empire du Mali.
Premiers contacts avec les Européens [modifier]
Les Européens arrivent sur les côtes et pratiquent le commerce des esclaves mais aussi de lŽivoire et des épices (huile de palme, malaguette).(Joao Pires). Les Européens utiliseront des relais africains pour capturer des esclaves à lŽintérieur des terres. Les Africains ne connaissant pas la monnaie, échangent leurs captifs contre toute sorte d'objets utilisés pour faire du troc. La concurrence entre négriers européens est parfois sévère et déclenche des batailles navales.
du XVIe au XVIIIe siècle : Arrivée des Peuls et des Mandingues apportant l'islam. De nombreux empires et royaumes, encore très présents dans la mémoire collective, se succèdent dans la région. Les classes gouvernantes mandingues se convertirent très tôt à l'islam. L'expansion de la religion musulmane dans toute la Guinée fut cependant due au prosélytisme du clan des Torobde, des pasteurs peuls installés dans le Fouta-Djalon. Ils instaurèrent un État théocratique sur les hauteurs du plateau au début du XVIIIe siècle.
Milieu du XIXe siècle : La plupart de la population est islamisée, à l'exception des habitants du royaume Mossi, qui résistent et conservent leurs croyances traditionnelles.
Dans les années 1880 : Le Mandingue Samory Touré, équipé d'armes modernes et à la tête d'une armée efficacement organisée, prend le contrôle de l'intérieur du pays. Il est l'un des derniers héros de l'histoire pré-coloniale du pays.
Naissance de la Guinée moderne (1895-1911) [modifier]
Résistances et conquête coloniale [modifier]
Seconde moitié du XIXe siècle : La France, employant alternativement la force et la diplomatie, s'empare non sans difficulté de la plus grande partie de l'ouest du Soudan (actuel Mali). Elle prend Tombouctou, pousse jusqu'au lac Tchad et occupe la côte guinéenne. La Guinée actuelle vidée par la traite atlantique est alors quasiment dépeuplée. Cependant le climat tropical va repousser de nombreux Français à s'installer. La France projetait initialement d'exterminer les populations de souche pour les remplacer par une population française[réf. nécessaire].
1891 : La Guinée est proclamée colonie française, indépendamment du Sénégal, auquel elle était précédemment rattachée. Cependant, cette conquête ne s'opère pas sans résistance. Samory Touré, relayé ensuite par les peuples de la forêt, mène une guerre organisée contre l'occupation française sur la côte et dans les massifs montagneux du Sud-Est.
1898 : Samory Touré est vaincu.
1899 : Les régions du haut Niger sont annexées au territoire.
1906 : La Guinée devient une partie intégrante de l'Afrique occidentale française (AOF), administrée par un gouvernorat général. Les industriels français y développent plantations de café, de banane et dŽhuile de palme ainsi que lŽactivité minière (bauxite) grâce aux travailleurs forcés.
La Guinée sous la colonisation française [modifier]
La France impose un système d'administration coloniale identique à celui appliqué dans les autres territoires africains de son empire colonial. Sous l'autorité d'un gouverneur général, le pays est divisé en vingt-neuf cercles, eux-mêmes dirigés par un commandant de cercle. Les chefferies traditionnelles sont souvent transformées et leurs systèmes de transmissions bouleversés. Elles constituent progressivement un instrument efficace de la domination coloniale française. Ce système joue un rôle important dans l'unification d'un pays artificiellement créé par les puissances coloniales au cours des conquêtes.
L'exploitation des ressources s'oriente vers la satisfaction des besoins de la métropole. Au détriment des cultures vivrières, les cultures d'exportation, monopolisées par des sociétés françaises, se multiplient. La monnaie et l'impôt se généralisent également durant cette période.
Cependant, une conscience politique anticoloniale se développe peu à peu, pour s'affirmer après la Seconde Guerre mondiale. En effet, Conakry devenant un port important, beaucoup de Guinéens y sont employés. Ils ont alors la possibilité de former leurs propres syndicats, d'où émergent des mouvements contestataires. À la tête de la puissante Union générale des travailleurs d'Afrique noire (UGTAN), Ahmed Sékou Touré, arrière-petit-fils de Samory Touré, mène une action pour obtenir davantage de représentants africains dans le gouvernement local. La constitution française d'octobre 1946, plus libérale à l'égard des pays colonisés, permet la création de partis politiques, dont Sékou Touré devient la personnalité la plus importante. Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée est le seul pays de l'Afrique francophone à rejeter la proposition du général de Gaulle concernant l'intégration des colonies de l'A.O.F. au sein d'une Communauté française, ce qui entraîne une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France.
Le 2 octobre 1958, la Guinée accède à l'indépendance. Sékou Touré, alors très populaire dans son pays comme dans tous les pays d'Afrique, en devient le président. Il prône alors le panafricanisme, « La décolonisation intégrale de toutes les structures du pays » et la mise en place d'une « société socialiste ». En fait, le régime se transforme en dictature.
La Guinée indépendante [modifier]
Après son indépendance, le pays cherche de l'aide auprès des pays d'Europe de l'Est et de l'Union soviétique. Sékou Touré met en place un régime de parti unique et un système socialiste strict.
1961 : La Guinée adhère, avec le Mali et le Ghana, à l'Union des États africains, une fédération qui ne vit que deux ans. Cible de plusieurs tentatives d'assassinat, Sékou Touré accuse la France de comploter pour renverser son régime.
Novembre 1965 : Rupture des relations avec la France.
1965 - 1982 : Les rapports de la Guinée avec ses voisins, Côte d'Ivoire, Niger, Sénégal et Haute-Volta, restent orageux jusqu'en 1978. L'isolement diplomatique du pays, conjugué à une économie mal planifiée, mènent la Guinée à la faillite et contraignent son président à assouplir le régime. Il entreprend alors de nombreux voyages diplomatiques dans le but d'établir des relations avec d'autres pays et de trouver des investisseurs pour exploiter les richesses minérales considérables de la Guinée.
1982 : Une nouvelle Constitution, renforçant les prérogatives du PDG au pouvoir, est proclamée.
1984 : Après la mort de Sékou Touré, un gouvernement d'intérim est mis en place. Il est bientôt renversé par le colonel Lansana Conté, qui prend la tête du Comité militaire de redressement national (CMRN) et devint président de la République. Il amnistie les prisonniers politiques, s'attache à démanteler le système socialiste, réduit le pouvoir de l'armée et se rapproche de la France et de ses voisins.
1985 : Le gouvernement de Conté échappe à une tentative de coup d'État.
Fin des années 1980 : La Guinée s'ouvre au capitalisme occidental en déréglementant les investissements.
Décembre 1993 : Les premières élections pluripartites confirment Lansana Conté dans ses fonctions. Cependant, les violentes émeutes qui accompagnent les élections révèlent la fragilité de ce processus démocratique.
Juin 1995 : Les élections législatives, contestées par l'opposition, confirment l'hégémonie du parti présidentiel.
1996 : Une mutinerie, frôlant le coup d'État, révèle la démoralisation de l'armée. La nomination comme Premier ministre de l'économiste Sydia Touré rassure les organisations financières internationales, mais n'arrive pas à entamer l'opposition des deux grandes communautés, les Peuls et les Malinkés, qui reprochent au président Conté de favoriser les Soussou, originaires, comme lui, du littoral.
Décembre 1998 : Lansana Conté est réélu avec 56 % des suffrages exprimés. Ces élections sont violemment contestées par l'opposition, et son représentant charismatique Alpha Condé (RPG) est mis en résidence surveillée. Voisine de la Sierra Leone, la Guinée accueille de nombreux réfugiés de ce pays en proie à la guerre civile, et subit parfois les incursions des rebelles.
12 avril 2000 : Le procès d'Alpha Condé débute à Conakry.
Juin 2003: La France décore à titre posthume le tirailleur Hady Bah et une délégation de l'ambassade de France en Guinée se rend à Pelli Foulyabé (Prefecture de Pita) pour saluer la famille du tirailleur. Hady Bah est le fondateur d'un des premiers maquis vosgiens en 1940 et fut fusillé par les Allemand en 1943.
26 au 27 octobre 2006 : Symposium sur les mines de la République de Guinée à Dusseldorf en Allemagne
29 octobre 2006 : Révolte de femmes dans la préfecture de Kamsar pour protester contre la diminution des prestations sociales aux familles des travailleurs de l'usine de traitement de la bauxite de la Compagnie des Bauxites de Guinée
30 octobre 2006 : Dans une interview à des journalistes français, Lansana Conté annonce qu'il compte rester au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat qui est prévu pour 2010
6 novembre 2006 : L'ONG Transparency International classe la Guinée comme le pays africain ayant la plus forte perception de corruption
janvier 2007 : grève générale et émeutes dans les principales villes du pays.
26 février 2007: le président Lansana Conté nomme Lansana Kouyaté premier ministre, avec des pouvoirs élargis.
20 mai 2008 : Lansana Kouyaté est limogé par le président Lansana Conté qui nomme Ahmed Tidiane Souaré au poste de Premier ministre.
22 décembre 2008 : Lansana Conté meurt des suites d'une "longue maladie".
23 décembre 2008 : une junte se présentant sous le nom de Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) prend le pouvoir par un coup d'État, et le lendemain, Moussa Dadis Camara s'autoproclame président de la République.
30 décembre 2008 : Kabiné Komara devient Premier ministre |
|
|
|
Aujourd'hui sont déjà 1 visiteurs (1 hits) Ici! |